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Le club de Toulouse, créé voici plus de 20 ans, a connu des moments de fortunes diverses, mais se trouve être aujourd'hui grâce à tous ceux qui ont participé à son essor, l'un des plus grands clubs de go français. Nombreux sont les toulousains participant activement aux structures de la FFG. Ce dynamisme permet par exemple de compter depuis Septembre 2002 un joueur professionel chinois parmi ses adhérents, fait unique en France. Nous vous proposons ci-dessous un bref aperçu des étapes de la construction de ce club, vues par les Présidents successifs.
En ce qui concerne l'histoire du Club, je suis arrivé à Toulouse en 1980. Il y avait deja un endroit où l'on jouait au go (un café le long de la Garonne à l'angle que fait la rue de Metz avec les berges qui s'appelait le Bellevue, et qui a changé de nom depuis). En fait, il avait déjà eu dans les années 70 un club de go et des joueurs assez forts (plusieurs ayant atteint le niveau de 1 ou 2k, mais ces joueurs n'étaient plus à Toulouse quand je suis arrivé).
La première fois que je suis allé au café, j'y ai trouvé un joueur tout seul qui s'appelait Antoine Bevort (à l'époque il était environ 11k) en train de reproduire une partie sur son goban. Antoine a déménagé plusieurs fois depuis. Il y avait aussi un projet de création de club du nom de "club Go Seigen" dont un certain Pierre Aulagnier aurait dû être le premier président (on retrouve d'ailleurs son nom comme contact pour Toulouse dès le numéro 4 de la RFG (4ème trimestre 1979, page 55 : ça ne nous rajeunit pas ! ). Je l'ai rencontré deux ou trois fois, mais il a disparu rapidement de la circulation. Il y avait avec lui un autre joueur qui s'appelait Didier Oliveres (à l'époque 11k, il est parti ensuite à Paris). A l'époque j'étais 5k (j'ai appris tout seul à jouer en 1976 à Vannes dans un livre d'initiation édité en français par la Nihon-kiin, mais je n'ai commencé vraiment à jouer qu'en 1979 au club de Nantes).
Nous n'étions donc que trois, et pas très forts en plus. Nous avons déposé les statuts de l'association Club Go Seigen début 1981 (président Francois Mizessyn, secrétaire Antoine Bevort, trésorier Didier Oliveres). Nous avons acheté des jeux et des livres (il n'y avait rien). Et nous avons déménagé le club en Septembre 1981 à la MJC Pont des demoiselles. On était alors une dizaine : quelques nouveaux, mais aussi quelques anciens toulousains ou venant d'autres clubs. Parallèlement, j'ai démarré une activité Go à l'ENSIGC (l'école d'ingénieur où j'étais étudiant). En fait, j'ai démarré cette activité dès le premier soir où je suis arrivé dans cette école en Septembre 1980. Et Fred Renaud a démarré un peu plus tard (en 1982 je crois) une activité Go à l'ENSEEIHT. A partir de 1983, j'ai demarré un autre club à la cité universitaire de Faucher, et un autre au Lycée Fermat.
Quand je suis parti une première fois de Toulouse en 1984, il y avait donc 5 endroits où l'on jouait au Go. Un peu plus d'une trentaine de joueurs étaient licenciés, et probablement le double jouaient régulierement (les gros bataillons étaient à l'ENSIGC et à l'ENSEEIHT). En Novembre 1982, on a organisé la finale du championnat de France à Toulouse (André Moussa gagnant contre Pierre Colmez) et en même temps le premier tournoi de Toulouse et même du Sud-Ouest (à l'ENSIGC) : voir RFG numéro 16, pages 4, 5 et 6. Il y avait une trentaine de participants. Les vainqueurs ont été Héaulmé, Vannier, Guillaume, Viel et Dinh, tous avec 4 victoires. Ensuite, on a organisé un tournoi tous les ans aux mêmes dates.
Je suis revenu un an en 1986 à Toulouse, mais en tant que joueur et non plus organisateur. J'ai quitté Toulouse définitivement en Juin 1986. Seul le club Go Seigen a survécu après mon départ (et à celui de Fred Renaud qui s'est "absenté" de Toulouse à la même époque).
--- Amicalement, Francois Mizessyn
Arrivé à Toulouse en 1984, j'ai eu le grand plaisir d'y trouver un club organisé, des joueurs de tout niveau, un tournoi annuel, enfin tout ce que peut demander un joueur de go. Luc Vannier s'est occupé du club au départ de François Mizessyn, puis est parti à son tour vers le brouillard de Rouen.
J'ai donc hérité de la place de Président du club à cette époque. Nous avons multiplié les actions de promotion du jeu et l'effectif a ainsi augmenté de façon significative. Puis les anciens de l'ENSEEIHT sont revenus de Paris (premier job oblige), constituant ainsi un solide noyau de bons joueurs. La MJC du Pont des Demoiselles était notre rendez-vous bihebdomadaire, avec quelques anecdotes. On était obligé de quitter les lieux à 24 h ce qui, pour un joueur de Go, est bien trop tôt. La concierge nous éteignait la lumière pour nous signifier qu'il était l'heure d'aller au dodo (pour elle du moins). On se retrouvait alors dans la rue à discuter jusqu'à assez tard, ou alors on allait boire un coup ailleurs.
Une année, on a même organisé le tournoi de Toulouse dans la MJC (pas mal de joueurs au mètre carré, mais quand même moins que chez les Japonais à Paris...). On a participé à diverses manifestations, dont une démonstration du jeu lorsque l'Empereur du Japon est venu à Toulouse. Le club était bien parti pour devenir un des clubs les plus dynamiques de l'hexagone. Nous avons aussi organisé pour la première fois le tournoi de Toulouse au centre de Peyrebazal qui est devenu depuis un rendez-vous incontournable dans la saison du joueur de go français.
La bonne administration du club a été possible grâce à la participation de nombreux joueurs et je les en remercie. Un peu las de la charge de Président, je fus remplacé en 1987 par Joel Voyé qui poursuivit l'action entreprise. Le club de Toulouse, fort de ses effectifs, a organisé le stage d'été à Monteton (47).
Bientôt disponible...
Marc Fonquernie s'est occupé du club, avec une équipe collégiale rassemblant Sylvain Arnaud, Yvan Turines et Bruno Lamberet. Cette époque fut celle des tentatives de changements de lieux, avec une étape rapide dans un club de billard : le 147, dont nous nous fîmes virer : non rentables, pour arriver au Snack-Bar Le passage en 93. La MJC le samedi était conservée, mais périclitat inexorablement. Le tournoi de Peyrebazal, le 1er novembre 93 réunit 54 joueurs, avec des chataignes au coin du feu. Des animations internes dans le club ont eu lieu régulièrement.
Marc Fonquernie me passe la présidence et Daniel Kahn devient trésorier. Gérard Chantaduc rentre au bureau, ainsi que Fred Renaud. En 1994, Toulouse est choisie pour la semaine du Japon. Je réussis à rencontrer l'organisateur japonais, qui nous réserve un espace dans le Cloitre des Jacobins -lieu magnifique- pour faire des initiations. Le tournoi de Peyrebazal continue à prendre de l'importance, toujours à la Toussaint. En 1995, le créneau de Pentecôte se libère, et nous organisons le tournoi au centre de La Pouzaque, car Peyrebazal est occupé. 80 participants, la fête, une réussite.
En 1995, de nouveaux lieux apparaîssent : à la faculté du Mirail, et la section dite Aerospatiale, ouverte à tous. J'édite le Bulletin des Jeux de l'Esprit, dont 3 numéros sont tirés à 500 exemplaires ; ce fut l'occasion de rencontrer d'autres associations, d'autres partenaires, de nouveaux joueurs et un sponsor Art & Jeux. Le Club Go Seigen tisse sa toile... Le nombre de licenciés passe à 39. L'année 96/97 est l'année faste : 89 licenciés, le tournoi de la Pouzaque réunit 105 participants, ce qui nous amène au surbooking.
Des stages d'initiations formalisés, avec publicité dans la presse amènent des débutants. C'est aussi la confirmation des sections, pendant que d'autres clubs nationaux se divisent. Toulouse devient clairement le second club français.: Cisi, Matra, Aerospatiale, Le Passage bien sûr, mais aussi d'autres lieux de jeu : Faculté du Mirail, INSA, collège Bellevue. A ce propos, c'est le premier club jeunes de Toulouse, animé par Sylvain Arnaud. Paul Drouot, toulousain champion de France Jeune part étudier un an au Japon dans une école professionnelle 97/98.
1997 est aussi l'année du Congrès Européen, dont nous nous partageons la responsabilité Francois Mizessyn et moi-même. Bien entendu, l'équipe du Congrès ne comprend pas que des toulousains ! 40 organisateurs, mais les toulousains sont bien là : Fred Renaud, Fred Barszezak (musique) Karine Prost. 800 joueurs en tout y sont passés !!! Le tournoi de Toulouse prend une autre échelle tout d'un coup ! Après le passage de Dominique Colson à la trésorerie, durant un an, Marc Fonquernie reprend la relève, et Fred Boutet revient nous renforcer. L'année 97/98 compte 77 licenciés, et le tournoi revient à Peyrebazal, à Pentecote, avec 110 participants.
1998 est aussi l'année de la création du second tournoi officiel de Toulouse, dans la ville : le Toulous'In. Il se passe à l'automne, mi-novembre, et réunit 50 joueurs, avec l'idée de faire se rencontrer les différentes sections : la capacité maximale du Passage est atteinte. Les sections perdurent, y compris la MJC du Pont des Demoiselles dans laquelle nous tentons une permanence pour accueillir des jeunes du Collège, sans succès. Fred Boutet créé le site internet du club, que nous hébergeons sur le site de la fédération européenne. Durant l'automne 98, je rentre du tournoi de Cuba pour retrouver Fred Boutet qui organise le Toulous'In. Et c'est l'embauche de Vincent Conte en contrat CES : une première pour un club de go français. La recherche de lieux, de contacts, demande beaucoup d'énergie.
Le Toulous'In accueille 60 joueurs, le tournoi de Peybazal 120 participants, dont 80 joueurs, le centre est complet. Les 77 licenciés se rencontrent dans les différentes sections, certains ne se connaissent pas... Je cumulais en 97/98 la communication de la FFG, une participation à la Revue Française de Go, ca fait trop, le cumul, c'est vrai que ce n'est pas raisonnable. Avant la naissance de mon fils Marc (16/11/99), je passe la main, heureux mais un peu usé. Je me limite à organiser le tournoi de Peyrebazals... pour l'instant.
Bientôt disponible...
A écrire
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En 2007, je reprends le club qui vivotait avec une dizaine de participants chaque mercredi. Avec Laurent Lamôle, notre premier travail dès juin 2007 est de trouver un nouveau lieu de jeu, l'ancien ayant changé de propriétaire, la nouvelle propriétaire semblant hermétique et perdue face à notre jeu, pourtant le plus beau du monde.
Finalement, après plusieurs recherches, nous trouvons le bistro Crampel et le courant passe bien avec le patron, Christophe....
La suite bientôt :-)